Entacher le dégoût.

La semaine de la rentrée passée à glisser, vaciller, tomber - se relever. Parfois. Un humour froid, comme cette neige trop russe - à mes yeux.
(...)
Les mots sont allés trop loin, les mots des aurores boréales, les mots qui effraient dès lors que l'on ose détourner le regard de leur sens - de leur sens qui nous effraie. Je n'y peux rien, sinon m'excuser... répéter ce "désolée" - qui agace. Mais quoi d'autre? Sentiment de traverser les Alpes, mais sans Hannibal. Il me faut m'extirper, pourtant, de cette sorte d'impasse - et de cette folie.
Laissez-moi jusqu'au mois de Mars. Si je ne me reprendrai pas, je prendrai rendez-vous chez un "psy". Un psy. Oser retirer les guillemets. Oser compléter l'abréviation - mais avec quoi? Un psy. Encore un mot que l'on pourrait répéter, répéter, répéter - pour se sentir encore plus douloureusement mal.
Laissez-moi, tout simplement. Oublier - c'est peut-être la seule chose que vous pouvez faire pour moi, désormais. S'il me faut plonger, je choisis la solitude.


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19.01.2009

Mercredi, médecin. Peut-être n'ai-je rien, peut-être inventé-je tout. Mais je ne peux plus demeurer ainsi. Trop fatiguée.